Compléter ses explications par celles données par les chercheurs - Pour aller plus loin

Tout d’abord, il est important de comprendre que caractériser la biodiversité à un endroit n’est pas si simple qu’il y paraît ! Les indicateurs (communautés, richesse spécifique, abondance) donnent des renseignements, mais cela ne suffit pas. 
Il est important d’utiliser des modèles mathématiques et de regarder s’il y a des liens de cause à effet possibles ou non (ex. : régression significative). 

Hypothèse 1 : la variation des modèles devrait être due à la présence des « espèces répandues » puisqu’elles sont plus nombreuses que les espèces endémiques.

Elle est corroborée par les donnés traitées dans la feuille "Présence espèces sur 8 sites". Mais les données "Comparaison richesse spécifique", avec le R² calculé, montrent que les espèces endémiques jouent un rôle très important dans la détermination des structures des communautés (à mettre en lien avec la feuille "Calcul des communautés").

Hypothèses 2 et 3 : les associations entre espèces endémiques devraient être différentes des associations entre espèces répandues, puisque ces dernières sont plus tolérantes à des changements du milieu et qu’elles nécessitent moins d’interactions "facilitatrices" que les espèces endémiques. Les associations devraient changer en fonction de la latitude avec des associations plus agrégées au sud pour les espèces endémiques (stress thermique).

Le nombre d'associations d'espèces significatives diminue généralement quand la latitude augmente (températures plus chaudes) et on a une tendance inverse pour les espèces répandues.
Deux explications possibles : 

• il y a moins d'espèces endémiques au nord de Point Conception ;
  
• il y a des changements dans les interactions entre espèces lorsque la latitude change (et donc la température du milieu).

Ces résultats suggèrent que les associations d'espèces, particulièrement pour les espèces endémiques, pourraient être modifiées par les changements climatiques futurs.

Conclusion : grâce à tous ces indicateurs et ces modèles, l’importance de la conservation des espèces endémiques est démontrée : 

• elles sont des cibles importantes pour la conservation en raison de leur contribution à la diversité globale et à la structure des communautés ;
  
• elles sont particulièrement vulnérables à l'extinction du fait de leurs aires de répartition limitées, et leur disparition pourrait avoir des effets en cascade ;
  
• elles sont utilisées pour identifier les "points chauds de la biodiversité", qui devraient être prioritaires pour les efforts de conservation ;
  
• elles jouent un rôle crucial dans la formation des communautés intertidales rocheuses en Californie.

Malgré leur faible abondance, ces espèces ont une grande influence sur les associations d'espèces et les tendances de changement de la biodiversité en fonction de la latitude, soulignant leur importance écologique.

Concernant l'impact du changement climatique sur les espèces endémiques et les implications pour la conservation, les chercheurs ont mis en lumière le fait que : 

• elles sont particulièrement menacées par le changement climatique global à cause de leur aire de répartition étroite et de leur faible tolérance aux changements de leur milieu de vie ;
  
• elles jouent un rôle crucial dans la richesse en espèces et les associations d'espèces, donc leur déplacement pourrait significativement altérer la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes ;
  
• les changements de leurs populations incluraient des modifications dans les interactions entre espèces et dans la productivité globale des communautés (et donc des impacts économiques pour l’Homme lorsqu’il pêche et consomme certaines espèces) ;
  
• le fait de comprendre les associations des espèces endémiques avec d'autres espèces est essentiel pour la planification de la conservation et le maintien du fonctionnement actuel de l'écosystème ;
  
• leur étude peut aider à prédire les changements futurs des écosystèmes.